De l’aide si vous avez été victime de menaces et de violences
Dernière mise à jour : 11/9-2024
Tout le monde a le droit de vivre une vie sans violence. Ce n’est pas de votre faute si vous êtes victime de violences. Vous avez le droit à une protection et à du soutien. Vous trouverez ici des informations sur ce qu’est la violence et sur la façon dont vous pouvez obtenir du soutien et de l’aide. Il existe par exemple des organisations que vous pouvez contacter. Vous n’êtes pas obligé(e) de donner votre nom.
Qu’est-ce que la violence ?
Il existe différentes formes de violences. Voici quelques exemples de violences :
- frapper, donner des coups de pied, pousser
- étrangler, mettre les mains autour du cou
- jeter quelque chose sur quelqu’un
- menacer ou intimider
- utiliser des mots méchants ou dégradants
- interdire à quelqu’un de rencontrer qui il ou elle veut
- casser ou détériorer les affaires de quelqu’un
- avoir des relations sexuelles avec quelqu’un qui ne le veut pas, par exemple en utilisant la violence ou la menace ou pendant que la personne dort
- contrôler la situation économique personnelle de quelqu’un, par exemple en ne lui permettant pas d’avoir son propre compte et/ou sa propre carte bancaire ou en l’obligeant à prendre un crédit.
La violence à l’égard des filles et des femmes existe dans le monde entier. Une grande partie des violences exercées contre les filles et les femmes le sont au sein de la famille. Menacer, contraindre ou frapper quelqu’un est un délit, même s’il est commis dans le cadre familial. Ce sont le plus souvent les hommes qui commettent ces violences.
Quel type de soutien et d’aide existe ?
Vous pouvez contacter les services sociaux, la Police ou l’une des organisations d’aide aux femmes victimes de violences. Si vous devez quitter votre domicile, il existe des hébergements protégés spéciaux.
Parlez à quelqu’un de confiance
Si vous êtes victime de menaces et/ou de violences, la première étape peut être d’en parler à un ami(e) ou à une personne en qui vous avez confiance. Quelqu’un qui vous écoute et vous aide à trouver où vous pouvez obtenir de l’aide et du soutien.
Lignes d’écoute et d’orientation
Les lignes d’écoute et d’orientation sont des numéros que les personnes qui ont été victimes de menaces et de violence peuvent appeler pour obtenir de l’aide et être orientées.
L’appel est gratuit. Vous n’êtes pas obligé(e) de dire qui vous êtes quand vous appelez. Votre appel n’apparaîtra pas sur votre facture de téléphone. Les écoutant(e)s ont un devoir de confidentialité et ne sont pas autorisé(e)s à divulguer ce que vous leur dites à qui que ce soit.
Les lignes d’écoute et d’orientation ont à leur disposition des interprètes dans de nombreuses langues différentes. Dites-leur dans quelle langue vous voulez parler lorsque vous appelez et attendez qu’ils contactent un(e) interprète.
Kvinnofridslinjen est une ligne d’écoute et d’orientation réservée aux femmes. Appelez-la si vous avez besoin d’aide parce que vous avez été victime de menaces et/ou de violences. Vous pouvez appeler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Le numéro à appeler est le 020 50 50 50
Stödlinjen för transpersoner est une ligne d’écoute et d’orientation auprès de laquelle les adultes transgenres peuvent obtenir de l’aide. La ligne est ouverte tous les jours de 11h00 à 19h00.
Le numéro à appeler est le 020 55 00 00
Stödlinjen för män est une ligne d’écoute et d’orientation réservée aux hommes. Appelez-la si vous avez besoin d’aide parce que vous avez été victime de menaces et/ou de violences. La ligne est ouverte tous les jours de 7h00 à 21h00.
Le numéro à appeler est le 020 80 80 80
Différentes organisations que vous pouvez contacter anonymement
Ce qu’on appelle en suédois un "kvinnojour" est un centre d’accueil qui offre soutien et protection aux femmes et aux enfants qui ont été victimes de violences familiales ou de violence et d’oppression liées à la culture de l’honneur. Il existe aussi des centres d’accueil similaires pour les adolescentes, on parle alors de "tjejjour". Toutes celles qui demandent l’aide d’un centre d’accueil ("kvinnojour" ou "tjejjour") peuvent choisir de rester anonymes. Si vous le souhaitez, le centre d’accueil ne gardera la trace ni de votre nom, ni de ce que vous avez dit.
La plupart des centres d’accueil ("kvinnojour" et "tjejjour") sont gérés par des associations sans but lucratif. Il en existe dans tout le pays.
La municipalité et les autorités publiques sont tenues d’apporter un soutien et une protection
Contactez les services sociaux de votre commune
C’est la commune qui a la responsabilité de protéger les personnes victimes de violences. Elle peut, par exemple, proposer un hébergement protégé.
Les services sociaux doivent apporter un soutien et une assistance aux enfants, aux femmes et aux hommes qui vivent dans un contexte de violences intrafamiliales ou de violence et d’oppression liées à la culture de l’honneur.
Vous trouverez les coordonnées des services sociaux sur le site de votre commune.
Contactez un centre de santé (vårdcentral)
Les services de santé peuvent vous aider si vous avez été victime de menaces ou de violences. Vous pouvez contacter un centre de santé si vous avez été victime de menaces ou de violences.
Le centre de santé peut, par exemple, vous aider à documenter vos blessures, même si vous ne vous êtes pas encore décidé(e) à porter plainte.
Contacter la Police
Si vous-même avez, ou si une personne que vous connaissez a, été victime de violences, vous pouvez porter plainte auprès des services de police. La police peut vous offrir une protection si vous en avez besoin.
Il y a deux façons d’entrer en contact avec la Police :
- appeler le 114 14
- se rendre dans un poste de police.
Blessures et menaces sont des éléments de preuve importants. Photographiez tout blessure éventuelle ou demandez à quelqu’un d’autre de le faire. Conservez les menaces que vous recevez par exemple sur un chat, par SMS, par e-mail ou sur votre répondeur. Demandez à quelqu’un d’autre de garder ces preuves pour vous s’il ne vous est pas possible de le faire vous-même.
Appelez le 112 en cas de situation d’urgence.
Vos données personnelles peuvent être protégées
Si vous risquez d’être victime de menaces et de violences, vos données personnelles peuvent, dan certains cas, être protégées. Cela peut, par exemple, signifier que votre nom et votre adresse ne soient pas accessibles à tous dans les registres de l’état civil. Il est ainsi plus difficile de savoir où vous vivez.
Questions et réponses
Les services sociaux ont la responsabilité d’offrir aide et soutien aux personnes qui ont été victimes de violence. Si vous le souhaitez, ils examineront votre situation pour que vous puissiez recevoir le soutien dont vous avez besoin.
Les services sociaux peuvent, par exemple, vous aider à :
- déposer plainte
- contacter d’autres autorités publiques, comme les services de santé, l’Agence suédoise de la sécurité sociale et l’Agence suédoise des impôts
- demander une injonction d’éloignement
- vous installer dans un hébergement protégé
- demander une aide économique.
En cas de besoin, les services sociaux doivent également apporter protection et soutien à des enfants. Si les services sociaux estiment qu’un enfant a besoin de protection ou de mesures de soutien, il leur incombe de déterminer ce qui est le mieux pour l’enfant et la famille. Dans la majorité des cas, on décide ensemble des mesures de soutien à mettre en place. Cela peut être, par exemple, de vous permettre à vous et à votre enfant de vous installer dans un lieu d’hébergement protégé. Votre enfant peut également avoir la possibilité de parler à un(e) psychologue ou de rencontrer d’autres enfants qui se trouvent dans la même situation.
Quiconque soupçonne qu’un enfant est victime de mauvais traitements peut faire un signalement aux services sociaux. Faire un signalement ne signifie pas accuser les parents, cela signifie signaler une inquiétude au sujet de l’enfant. Les personnes qui travaillent, par exemple, dans les écoles, la Police ou les services de santé ont une responsabilité particulière d’informer les services sociaux lorsque la situation d’un enfant n’est pas satisfaisante. La loi exige de ces personnels qu’ils fassent un signalement aux services sociaux s’ils s’inquiètent au sujet d’un enfant.
Vous pouvez changer l’identité du destinataire des allocations familiales sur le site de l’Agence suédoise de la sécurité social. Si vous et votre partenaire n’êtes pas d’accord, vous pouvez effectuer ce changement vous-même, sans que cela ait besoin d’être validé par votre partenaire. Mais, dans ce cas, l’Agence suédoise de la sécurité sociale ouvrira une enquête pour savoir où l’enfant a son lieu de résidence habituel. Si l’enfant vit avec vous la majorité du temps, c’est sur votre compte que sera versée l’intégralité des allocations familiales le concernant.
Si vous et votre partenaire ne vivez pas ensemble et que l’enfant habite alternativement avec l’un et avec l’autre, les allocations familiales peuvent être partagées entre vous.
L’Agence suédoise de la sécurité sociale contactera votre partenaire et lui transmettra les informations que vous avez remises. Votre partenaire dispose alors de deux semaines pour faire part de ses observations avant que l’Agence suédoise de la sécurité sociale ne prenne une décision.
Si vous vivez seul avec votre enfant, vous pouvez demander une avance sur pension alimentaire (en suédois, «underhållsstöd») à l’Agence suédoise de la sécurité sociale. L’avance sur pension alimentaire est une somme d’argent que l’Agence suédoise de la sécurité sociale peut vous verser si l’autre parent ne verse pas de pension alimentaire. L’Agence suédoise de la sécurité sociale doit informer l’autre parent qu’elle a reçu une demande d’avance sur pension alimentaire de votre part. L’Agence suédoise de la sécurité sociale enverra donc un courrier à l’autre parent lorsqu’elle commencera à examiner votre demande.
Si vous ressentez des inquiétudes à ce sujet, vous pouvez appeler l’Agence suédoise de la sécurité sociale avant d’envoyer votre demande d’avance sur pension alimentaire . Si vous êtes victime de menaces de la part de votre partenaire, vous pouvez le préciser dans votre demande. Si vous ne souhaitez pas expliquer dans votre demande que vous faites l’objet de menaces, vous pouvez écrire que vous souhaitez que l’Agence suédoise de la sécurité sociale vous appelle lorsqu’elle commencera à travailler sur votre demande.
Si vous êtes arrivé(e) en Suède à cause de votre relation avec une personne donnée et que celle-ci vous maltraite l’Office national suédois des migrations peut, dans certains cas, prolonger votre permis de séjour temporaire même si la relation prend fin. C’est, par exemple, le cas si la relation a pris fin parce que votre partenaire vous a fait subir, à vous ou à votre enfant, des violences ou d’autres formes graves de violation de l’intégrité.
Si vous vous demandez ce qu’il en est dans votre cas, vous pouvez consulter un juriste spécialisé dans les questions migratoires, comme par exemple via Asylrättscentrum.
D’autres sites avec plus d’informations
Signification de certains mots et concepts
Centres d’accueil pour femmes (kvinnojour) et pour adolescentes (tjejjour)
Les centres d’accueil pour femmes et pour adolescentes sont des associations qui apportent soutien, conseil et aide à celles qui sont exposées à des menaces et à des violences.
Hébergement protégé
Un hébergement protégé est un hébergement réservé á des personnes victimes de violences dans le cadre de relations intrafamiliales et qui doivent, pour cette raison, quitter leur domicile. La plupart des centres d’accueil pour femmes peuvent proposer un hébergement protégé. Un grand nombre des femmes qui vivent dans un hébergement protégé ont leur(s) enfant(s) avec elles.
La violence des hommes à l’égard des femmes
La violence à l’égard des filles et des femmes existe dans le monde entier et dans toutes les cultures. Une grande partie des violences exercées contre les filles et les femmes le sont au sein de la famille. Ce sont le plus souvent les hommes qui commettent ces violences.
Violences domestiques ou intrafamiliales
On parle de violences intrafamiliales quand une personne est victime de violences de la part d’un proche (mari, femme, concubin, partenaire ou tout autre membre de la famille).
Violence ou oppression liée à la culture de l’honneur
Certaines familles, au sens strict comme au sens large, peuvent avoir une conception très rigide de la façon dont les femmes et les filles doivent se comporter. Il peut exister des règles familiales qui disent qui elles peuvent rencontrer ou qui stipulent qu’elles ne peuvent pas avoir de relations sexuelles avant le mariage. Lorsqu’une personne est victime de violences ou punie pour avoir enfreint les règles de la famille ou du clan, on parle de violence ou d’oppression liée à la culture de l’honneur. Ce sont souvent plusieurs personnes qui, ensemble, utilisent la violence. Le partenaire ne fait pas nécessairement partie des auteurs de ces violences. Cela peut aussi bien être le père, la mère, le frère, la sœur, d’autres personnes avec qui la victime a un lien de parenté ou des connaissances de la famille.
LGBTQI
LGBTQI est un acronyme qui signifie lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queer et intersexué(e)s.
Transgenre
Une personne transgenre est une personne qui se sent ou veut s’exprimer comme appartenant à un sexe autre que celui qui a été enregistré comme étant le sien à la naissance. Être transgenre n’est pas une orientation sexuelle.