Le droit à son propre corps

Dernière mise à jour : 24/11-2023

À propos de la Suède - Pour s’orienter dans la société suédoise.

Pour pouvoir prendre des décisions concernant notre corps, nous devons le connaître. Par exemple, nous avons besoin de connaissances dans le domaine de la Santé et des Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR). La sexualité et la SDSR sont des sujets qu’il peut sembler difficile d’aborder. Mais cela peut être aussi à la fois amusant et enrichissant d’en parler. La sexualité nous influence toutes et tous de différentes manières. Il s’agit de la vie, de nous-mêmes, de ce que nous pensons, de ce que nous croyons et, pour finir, de qui nous sommes en tant qu’êtres humains.

Collage composé d’images représentant des personnes jeunes et moins jeunes et différents types de relations amoureuses.

Ce texte traite du droit à disposer de son propre corps. Nous définirons ce que signifie le concept de Santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR). Cela signifie que vous trouverez ici des informations relatives, entre autres, à la contraception, aux maladies sexuellement transmissibles, à l’avortement et au dépistage du cancer du col de l'utérus. La question du sexe contre rémunération et la loi sur le consentement seront également abordées. Vous en saurez également plus sur le don d’organes.

Tout le monde a le droit de disposer de son propre corps. Vous avez le droit de décider de votre propre corps et de votre sexualité. Vous avez, par exemple, le droit de décider si vous voulez des enfants ou non. Vous avez également le droit de consulter les services de santé pour obtenir de l’aide et des conseils en ce qui concerne, par exemple, la contraception, la grossesse et l’accouchement. Vous avez le droit de décider si, quand et avec qui vous voulez avoir des relations sexuelles. Vous ne devez pas avoir à risquer votre santé pour quelqu’un d’autre. Personne ne doit vous faire subir des violences, des abus sexuels ni toute autre chose qui puisse être préjudiciable à votre santé. Vous avez aussi le droit d’avoir une vie privée.

Santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR)

La santé sexuelle et reproductive c'est le bien-être relatif à tous les aspects du système sexuel et reproductif.

La sexualité est une part importante de l'être humain. Elle a un impact sur ce que nous ressentons tout au long de notre vie. La sexualité, c'est plus que le rapport sexuel lui-même. C'est aussi ce que nous sommes, notre proximité avec les autres, nos pensées et nos relations. Notre sexualité est influencée par notre environnement et la société dans laquelle nous vivons.

La santé reproductive implique des soins de qualité avant, pendant et après un accouchement. La possibilité d'avoir des enfants varie d'un individu à l'autre. Les services de santé peuvent aider les personnes qui ont des difficultés à avoir des enfants. Pour que chacun(e) puisse jouir d'une bonne santé reproductive , l'accès à des avortements sûrs et la possibilité de choisir sa méthode de contraception, comme le préservatif ou le stérilet, sont également nécessaires.

Les droits sexuels et reproductifs sont une nécessité pour que chacun(e) puisse jouir d'une bonne santé sexuelle et reproductive. Cela signifie que chacun(e) a le droit de prendre les décisions qui concernent son propre corps. Vous avez le droit de

  • décider si, quand et avec qui vous voulez avoir un rapport sexuel.
  • décider si, quand et avec qui vous voulez avoir un enfant.
  • décider de votre sexualité.
  • décider comment vous vous identifiez et comment vous exprimez votre appartenance sexuelle, c'est-à-dire, par exemple, si vous vous définissez en tant que femme, homme ou personne transgenre.

Notre santé sexuelle dépend de notre santé en général. Une mauvaise santé sexuelle peut être le signe d'autres maladies ou être due à un traitement et à des médicaments. Nous avons le droit à l'information et aux soins de la part, par exemple, de l'école et des services de santé afin de pouvoir prendre soin de notre santé sexuelle et reproductive tout au long de notre vie.

L’Association suédoise pour l’éducation sexuelle, RFSU, a réalisé plusieurs films sur des questions relatives à la connaissance de soi-même et de sa santé. Vous trouverez sur son site des films qui traitent, entre autres, de la menstruation, de la grossesse et de l’accouchement. Il y a également des films d’information sur la violence sexuelle, la culture de l’honneur et les mutilations génitales. Ce film est disponible en suédois, en arabe, en dari, en anglais, en farsi, en russe, en somali, en espagnol, en tigrinya et en ukrainien.

Les contraceptifs

Les contraceptifs, ce sont différents moyens de se protéger contre une grossesse non désirée et contre les maladies sexuellement transmissibles. La responsabilité d'utiliser des contraceptifs incombe à la fois à celle qui peut tomber enceinte et à celui qui peut rendre celle-ci enceinte.

Exemple : Nadja et Adam veulent se protéger d’une grossesse

Nadja et son mari Adam ont trois enfants ensemble. Ils veulent une protection sûre contre de nouvelles grossesses. Ils ne veulent pas avoir d'autres enfants. Ne pas avoir de relations sexuelles les jours où le risque de tomber enceinte est le plus grand ou interrompre les rapports sexuels sont des méthodes qu'ils jugent trop incertaines. Des amis de Nadja ont été aidés par un(e) gynécologue et par leur centre de santé.

Nadja appelle une sage-femme du centre de suivi de grossesse et prend rendez-vous pour demander conseil. À l'occasion de ce rendez-vous, la sage-femme lui parle de contraceptifs avec ou sans hormones. La sage-femme explique que les préservatifs sont intéressants pour se protéger contre les maladies qui peuvent être transmises pendant les rapports sexuels. Elle montre comment utiliser les différents contraceptifs : comprimés, patchs, stérilet ou à injecter. Il est également possible d'insérer un petit bâtonnet souple sous la peau (un implant contraceptif) ou d'insérer un anneau contraceptif dans le vagin. Nadja ou Adam peuvent aussi se faire stériliser. La stérilisation est une petite opération qui empêche d'avoir des enfants. Nadja et son mari ne veulent pas le faire. La sage-femme demande à Nadja si elle a des maladies qui pourraient influencer le choix de contraceptif. Elle contrôle sa pression artérielle, sa taille et son poids et fait un examen gynécologique. Nadja veut réfléchir au contraceptif qu'elle et Adam doivent choisir.

Le lendemain, Adam contacte la sage-femme. Ils se parlent au téléphone. Adam veut en savoir plus sur les différents préservatifs qui existent et savoir lesquels fonctionnent le mieux. La sage-femme dit qu'il existe différentes tailles et différents matériaux. La sage-indique également à Adam où il peut s'adresser pour trouver une personne qui puisse l'aider à trouver le préservatif qui lui convient. Il pourra également y prendre rendez-vous pour savoir comment utiliser un préservatif et même recevoir des échantillons gratuits de différentes tailles à tester à la maison. Nadja et Adam pensent que les préservatifs fonctionnent bien et choisissent finalement ce mode de contraception.

Quelles sont les méthodes entre lesquelles Nadja et Adam peuvent choisir pour se protéger contre une nouvelle grossesse ?

Les maladies sexuellement transmissibles (MST)

Les maladies sexuellement transmissibles sont des maladies que l'on peut contracter à la suite de relations sexuelles avec une personne porteuse d'une telle maladie, comme par exemple la chlamydia.

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont aussi appelées maladies vénériennes.

Exemple : George croit qu’il a une MST (maladie sexuellement transmissible)

George a des écoulements par le pénis et une sensation de picotement ou de brûlure quand il urine. Il a eu des rapports sexuels avec Johanna et avec Emilio. Il va à son centre médical parce qu'il soupçonne qu'il a contracté une MST. Le médecin l'examine, George remet un échantillon d'urine et on lui fait une prise de sang. Après une semaine, il reçoit une réponse claire , il a la chlamydia. On lui prescrit un traitement avec des comprimés.

Il existe une loi spéciale à propos des maladies transmissibles. Cette loi s'appelle la Loi sur la protection contre les infections transmissibles (smittskyddslagen). La chlamydia fait partie des maladies visées dans cette loi. Cela signifie que George n'a pas à payer ni pour la consultation, ni pour les analyses, ni pour le traitement. On lui explique qu'il doit désormais utiliser un préservatif s'il a des rapports sexuels et qu'il n'ait pas de rapports sexuels avant la fin du traitement. Il est également tenu de dire avec qui il a eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois. Le centre de santé doit enquêter pour voir si l'une des personnes avec les quelles George a eu des rapports sexuels a également contracté la chlamydia. Le centre de santé prend donc contact avec Johanna et Emilio, qui doivent à leur tour remettre un échantillon d'urine et faire une prise de sang. Le personnel n'est pas autorisé à leur dire que c'est George qui a la chlamydia et que c'est lui qui a indiqué leurs noms.

Johanna et Emilio n'ont constaté aucun problème. Ils doivent cependant se faire tester car il n'est pas rare d'avoir une MST sans le remarquer. Johanna est testée par son gynécologue et Emilio dans un centre santé jeunesse.

Pouvez-vous donner des exemples de droits et de lois relatives aux maladies sexuellement transmissibles ?

L'avortement

Avorter, c'est interrompre une grossesse.

Exemple : Zahra veut avorter

Zahra est enceinte et veut avorter. En Suède, toutes les femmes enceintes ont le droit d’avorter. C’est aussi vrai pour celles qui ne sont pas de nationalité suédoise. Zahra appelle le service de l’hôpital et obtient un rendez-vous. Son mari Johan l’accompagne. Il ne sait pas ce qu’ils doivent faire. Le personnel explique les règles qui encadrent l’avortement. Ces règles stipulent que c’est la femme enceinte qui décide d’avorter ou non. Le personnel expliquent aussi qu’ils ont la possibilité de partager leurs réflexions avec un(e) conseiller(-ière) psychosocial(e) s’ils le souhaitent. Jusqu’à sa 18ème semaine de grossesse, Zahra peut prendre elle-même la décision d’avorter. Entre la 18ème et la 21ème semaine, elle a besoin de l’autorisation de la Direction nationale de la santé et des affaires sociales. Après la 21ème semaine, elle ne peut plus avorter.

La méthode d'avortement la plus courante est la prescription de médicaments. Zahra reçoit un comprimé et revient à l'hôpital après quelques jours. Son mari Johan est avec elle. Zahra reçoit alors un médicament qui la fait saigner et la grossesse est interrompue. Après quelques heures, elle peut rentrer chez elle. Un avortement peut aussi se faire par une petite opération. On peut alors aussi rentrer chez soi le jour même.

Pouvez-vous donner des exemples de droits et de règles en matière d'avortement ?

Dépistage du cancer du col de l'utérus

Toutes les femmes âgées de 23 à 64 ans sont appelées par les services de santé pour prélever un échantillon de cellules. C'est une sage-femme ou un médecin qui procède au prélèvement. L'échantillon est prélevé par le vagin. L'analyse de l'échantillon montrera si les cellules de l'utérus ont changé. Il n'est pas possible de voir, ni de ressentir de tels changements cellulaires et ils ne causent généralement aucun problème. Ces changements ne sont pas dangereux mais ils peuvent évoluer en cancer s'ils ne sont pas identifiés et traités assez tôt. La seule façon de les trouver est de faire l'analyse d'un échantillon de cellules.

Le prélèvement ne prend que quelques minutes. Et il est gratuit. Ça ne fait généralement aucun mal et il n'y a aucun risque de lésion de quoi que ce soit. Si vous venez faire ce dépistage chaque fois que vous recevrez une invitation à le faire de la part des services de santé, vous serez très bien protégée contre le cancer du col de l'utérus.

Si vous avez entre 23 et 49 ans, vous recevrez une invitation tous les trois ans. Si vous avez entre 50 et 64 ans, vous recevrez une invitation tous les cinq à sept ans.

Le corps et l'identité de genre

La dysphorie de genre, c'est quand vous sentez que votre corps ne correspond pas à votre identité de genre et que cela implique pour vous une souffrance. Si vous avez une dysphorie de genre, vous avez le droit de demander des soins ou un traitement d'affirmation de genre pour vous sentir mieux. Ces soins ou ce traitement ont pour but d'adapter le corps à l'identité de genre. Il peut, par exemple, s'agir d'une hormonothérapie et de divers types d'opérations. Il est également possible de faire modifier le sexe enregistré à l'état civil ainsi que le numéro d'identité pour qu'ils correspondent à l'identité de genre de la personne. C'est ce qu'on appelle changer de sexe légal.

De l'aide pour mettre fin à une relation violente

Si vous vivez avec un partenaire ou une famille qui vous contrôle et vous expose à des violences, vous avez droit à de l'aide et du soutien. La violence peut exister dans toutes sortes de relations. Elle peut être physique, sexuelle ou psychologique.

Si vous-même avez, ou si une personne que vous connaissez a, été victime de violences, signalez-le à la police en appelant le 114 14. En cas d'urgence, appelez le 112. Vous pouvez également contacter le poste de police le plus proche de chez vous.

La violence peut provoquer des blessures physiques et d'autres problèmes de santé. Vous pouvez avoir peur de ce qui va se passer si vous mettez fin à cette relation. Il est possible de se faire aider pour quitter une relation violente et se sentir mieux. Si vous voulez de l'aide, vous pouvez contacter les services sociaux ou votre centre de santé. Vous pouvez également appeler directement un Centre d'aide aux femmes victimes de violences (kvinnojour) ou un Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (brottsofferjour). Le personnel de ces centres pourra vous expliquer vos droits. Il pourra également vous apporter de l'aide et du soutien et, dans certains cas, vous proposer un hébergement à une adresse secrète.

Vendre du sexe

Vendre du sexe c'est recevoir une rémunération en échange d'un acte sexuel. Un acte sexuel, cela peut être beaucoup de choses différentes. Il peut s'agir de se montrer nu ou de se caresser les organes génitaux. Il peut s'agir de rapports buccaux, vaginaux ou anaux. La rémunération reçue n'est pas nécessairement de l'argent. Les gens peuvent avoir des rapports sexuels contre rémunération pour de nombreuses raisons différentes. Il peut s'agir d'un besoin d'argent, de nourriture, de vêtements, de cigarettes ou d'un endroit où dormir. Il peut y avoir un accord préalable sur la rémunération, mais elle peut être aussi décidée rétroactivement. En Suède, il n'est pas illégal de recevoir une rémunération en échange d'un acte sexuel. En revanche, il est illégal d'acheter un acte sexuel. Cette loi s'appelle la "Loi relative à l'interdiction de l'achat de services sexuels".

Si vous avez des rapports sexuels contre rémunération et si vous souhaitez parler à quelqu'un de ce que vous ressentez ou obtenir de l'aide pour arrêter, vous pouvez contacter les services sociaux ou votre centre de santé. Il existe aussi des centres spécialisés et des associations qui soutiennent les personnes qui vendent des services sexuels. Si vous achetez ou donnez une autre forme de rémunération en échange d'actes sexuels et si vous voulez de l'aide pour arrêter, de l'aide existe aussi.

Savez-vous s'il y a des lois sur l'achat d'actes sexuels dans d'autres pays ?

Ressemblent-elles à la loi suédoise ?

Un acte sexuel doit toujours être volontaire – selon la loi

Chacun(e) a le droit de décider de son corps et de sa sexualité. Un rapport sexuel doit toujours être accepté par toutes les personnes impliquées. Un rapport sexuel doit toujours être volontaire, dit la loi. La loi en question s'appelle la "loi sur le consentement". On peut donner son consentement à un acte sexuel par la parole ou avec le corps.

La loi sur le consentement stipule que :

  • Tout rapport sexuel pour lequel une personne n'a pas donné ou montré son consentement est illégal. Peu importe que vous soyez en couple ou non, mariés ou non.
  • Vous avez toujours le droit de changer d'avis à tout moment, même si vous avez commencé par dire oui à des rapports sexuels.
  • Il existe cependant des situations qui ne peuvent jamais être volontaires. C'est le cas lorsqu'une personne est forcée, menacée ou victime de violences pour qu'elle consente à avoir des rapports sexuels.
  • À la différence d'un adulte, un enfant de moins de 15 ans ne peut jamais être considéré comme en capacité de consentir en toute connaissance de cause à des rapports sexuels volontaires. Il est donc interdit à toute personne âgée de plus de 15 ans d'avoir des rapports sexuels avec un(e) mineur(e) de moins de 15 ans.
  • Si vous avez eu des rapports sexuels avec une personne qui n'a pas montré qu'elle voulait avoir des relations sexuelles avec vous, vous pouvez être condamné(e) à une peine de prison.

Que signifie la notion de consentement selon ce texte ?

La violence sexuelle

La violence sexuelle caractérise tout acte sexuel qui n'est pas réalisé de manière volontaire, mais parce qu'on se sent obligé(e) ou parce qu'on a peur. Ces actes peuvent être le fait d'une personne qui vous est proche, comme par exemple de votre partenaire, d'un ami ou d'un membre de votre famille. Ce prédateur sexuel peut aussi être une personne qui vous est complètement étrangère.

Ces actes peuvent être beaucoup de choses différentes. Le prédateur sexuel peut vouloir vous forcer à avoir des relations sexuelles d'une manière ou à un moment que vous ne voulez pas. Il peut aussi vous dire que quelque chose de terrible se produira si vous n'acceptez pas de faire ce qu'il vous demande ou vous persuader d'avoir des rapports sexuels alors même que vous avez dit non. Il peut aussi s'agir de choses que quelqu'un d'autre vous fait ou que la personne vous oblige à faire. Il est illégal de soumettre une personne à de la violence sexuelle, même dans le cadre du mariage. Quiconque le fait, peut se retrouver en prison.

Excision et circoncision

L'excision ou mutilation génitale consiste à enlever ou à altérer des parties du clitoris ou des lèvres vaginales sur des jeunes filles ou des femmes. La pratique des mutilations génitales relève d'une volonté de contrôler la sexualité de la femme et est strictement interdite en Suède. Les mutilations génitales sont le plus souvent pratiquées sur les enfants âgés de quatre à 14 ans. La mutilation génitale est pratiquée, entre autres, dans certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient.

Procéder à la circoncision des enfants mâles signifie enlever le prépuce du pénis. Les raisons peuvent être religieuses, culturelles ou médicales, par exemple, si le prépuce est trop étroit. La circoncision du pénis est légale en Suède, mais elle ne peut être effectuée que par des personnes disposant d'une autorisation spéciale.

Le Centre national contre les violences et l’oppression liées à l’honneur a publié une brochure sur l’excision et les mutilations génitales féminines. Cette brochure est disponible en plusieurs langues.

Exemple : Layla a été victime de mutilations génitales et a trouvé de l’aide au Centre médical pour la jeunesse (ungdomsmottagningen)

Layla a 16 ans et se présente dans un centre santé jeunesse. Elle a depuis longtemps une sensation de picotement et de brûlure quand elle urine et a souvent des infections fongiques. Hamida, qui est sage-femme, examine Layla et constate qu'elle a été victime de mutilation génitale. La sage-femme dit à Layla « Je vois que tu es excisée » et elle explique que ses problèmes viennent de là. Layla baisse les yeux et dit: « Je pensais que tout le monde était comme moi. ». La sage-femme lui parle d'une clinique qui peut effectuer une intervention chirurgicale pour réouvrir l'entrée du vagin. Elle lui explique que cela pourrait être un moyen de se débarrasser de ses problèmes. Layla dit qu'elle va y réfléchir. Elle emporte des brochures d'information et elles prennent rendez-vous pour en reparler.

À votre avis, que pense Layla après cette visite ?

Selon vous, de quelles informations a-t-elle besoin ?

Le trafic d'êtres humains

Le trafic d'êtres humains consiste à transporter des personnes d'un endroit à un autre afin que d'autres puissent les exploiter de différentes manières. Les victimes de ce trafic peuvent être exploitées en étant forcées de vendre des actes sexuels, de travailler, de commettre des délits ou des crimes ou de donner des organes.

Elles sont souvent incitées à partir par la perspective d'avoir un emploi et un avenir meilleur. D'autres sont contraintes par la menace et la violence. Le trafic d'êtres humains est une forme moderne d'esclavage. Le trafic d'êtres humains est un délit. En Suède, quiconque contribue à un trafic d'êtres humains peut être condamné à une peine pouvant aller jusqu'à quatre ans de prison.

Le droit à la connaissance et à l'information

Pour pouvoir décider de notre corps, de notre sexualité et de notre santé, nous avons besoin de connaissances et d'informations. Cela s'applique à tous, enfants comme adultes. Peu importe si nous voyons ou non, si nous entendons ou non, si nous pouvons lire ou non. Nous avons tous le droit d'avoir accès à des informations que nous pouvons comprendre sur la santé sexuelle et reproductive (SDSR). Cela implique que le personnel de santé – infirmières, médecins et sages-femmes – doivent toujours informer les patients d'une manière que la personne peut comprendre.

Vous pouvez avoir droit à un(e) interprète pour comprendre les informations qui vous sont fournies par les services de santé. Vous avez le droit de comprendre ce que dit le personnel et de vous faire comprendre. L'interprète est tenu(e) au secret professionnel et n'est pas autorisé(e) à parler à quiconque de ce qui a été dit.

Une autre façon d'obtenir des informations peut être de lire sur internet : Il existe de très bonnes sources d'information sur la santé et le corps.

Donation d'organe

Chaque année près de 700 personnes gravement malades font une donation d'organe en Suède, il s'agit par exemple de reins ou de coeurs, qui sont remplacés par transplantation et viennent d'un donneur.

Pourtant le nombre de donnations d'organes en Suède n'est pas sufffisant. Chaque année des gens meurent parce qu'ils attendent une transplantation sans qu'il y ait assez d'organes.

Vous avez le droit de décider de ce qu'il va se passer avec vos organes quand vous mourrez. Vous pouvez choisir:

  • De ne pas faire la donnation de vos organes
  • De faire la donnation pour une transplantation, ou
  • De faire la donnation pour une transplantation à des fins médicales

Si vous n'avez pas dit à vos proches que vous souhaitez faire la donnation de vos organes au moment de votre mort, ils peuvent eux-même en décider.