La vie de famille
Dernière mise à jour : 2/2-2023
Ce texte traite de la vie de famille. De ce que cela implique d’être parent dans un nouveau pays. Vous y trouverez également des informations et des réflexions sur l’éducation des enfants, les routines dans la vie des enfants et ce que signifie le fait d’être parent d’un adolescent.
Le texte traite également de différentes façons de vivre et de fonder une famille. On y aborde aussi la question du divorce et de l’aide que l’on peut obtenir lorsqu’il y a des problèmes dans la famille et dans le cadre de relations.
Les enfants ont des droits spéciaux et il est de la responsabilité de la société de veiller à ce que ces droits soient une réalité. Tous les enfants ont les mêmes droits et ils sont tous égaux. Aucun enfant ne doit faire l’objet de quelque discrimination que ce soit.
Les droits de l’enfant sont définis par la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, également appelée Convention internationale des droits de l'enfant ou désignée par ses acronymes, CIDE ou CDE. La CIDE stipule notamment que tous les enfants ont le droit de grandir dans la sécurité et que l’intérêt supérieur des enfants doit toujours être pris en compte lorsque des décisions qui les concernent doivent être prises. Elle dit également que les enfants doivent être protégés de la guerre et de la maladie et que l’opinion de l’enfant doit être respectée.
Être parent dans un nouveau pays
S'installer dans un nouveau pays est un grand changement pour les enfants comme pour les adultes. Parfois, il peut être plus facile pour les enfants que pour les adultes de s'adapter à leur nouveau pays. Les enfants apprennent souvent la langue plus rapidement que les adultes. Cela peut avoir pour conséquence des changements de rôles au sein de la famille. Les adultes peuvent devenir dépendants de leurs enfants pour leurs contacts avec la société. Les enfants peuvent être amenés à assumer des responsabilités à la place de leurs parents et à s'occuper de choses que leurs parents ne peuvent pas faire eux-mêmes. C'est trop demander à un enfant. Par exemple, il n'est pas souhaitable que ce soit un enfant qui soit l'interprète de ses parents dans le cadre de contacts avec les autorités, les services de santé et les services scolaires.
Il est important que les parents apprennent à comprendre comment fonctionne la société dans laquelle la famille vit maintenant. C'est indispensable pour qu'ils deviennent des parents solides et clairs capables de créer un environnement sûr pour leurs enfants. Les parents qui apprennent à connaître et à comprendre les lois, les normes et les traditions de la nouvelle société, seront des parents épanouis et se sentiront mieux. Et si les parents vont bien, cela a un effet positif direct sur la santé et le développement des enfants.
Pouvez-vous donner des exemples de défis auxquels un parent peut être confronté quand la famille s'installe dans un nouveau pays ?
Être titulaire de l'autorité parentale
Jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge de 18 ans, un enfant doit être placé sous l'autorité parentale d'un ou de plusieurs adulte(s). C'est le, la ou les titulaire(s) de l'autorité parentale qui a/ont le droit et l'obligation de s'occuper de l'enfant et qui a/ont la responsabilité légale de l'enfant jusqu'à ce qu'il ait 18 ans. Les titulaires de l'autorité parentale sont le plus souvent les parents de l'enfant. Les titulaires de l'autorité parentale ont l'obligation de subvenir aux besoins de leurs enfants jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 21 ans si ces derniers sont encore élèves du deuxième cycle de l'enseignement secondaire (lycée).
Avoir l'autorité parentale conjointe signifie que les titulaires de l'autorité parentale partagent la responsabilité de l'enfant. Ils doivent dans ce cas prendre ensemble les décisions qui concernent l'enfant. Les titulaires de l'autorité parentale qui ont l'autorité parentale conjointe ont chacun les mêmes droits et obligations même s'ils ne vivent pas ensemble. Les deux titulaires de l'autorité parentale ont tous les deux le droit de recevoir les mêmes informations au sujet de leur enfant de la part de l'école maternelle, de l'école, des services de santé, des services sociaux, de la police et de toute autre autorité publique.
Si les deux parents sont mariés l'un avec l'autre au moment de la naissance de l'enfant, les parents ont automatiquement l'autorité parentale conjointe sur l'enfant. Attention, cela ne s'applique que si les parents ont des sexes légaux différents.
Si les parents ne sont pas mariés, ou si les deux parents sont des femmes, c'est la personne qui a accouché qui a automatiquement l'autorité parentale exclusive sur l'enfant. La notion d'autorité parentale exclusive signifie qu'un seul parent a la responsabilité juridique de l'enfant. Les couples qui ne sont pas mariés doivent remplir un formulaire administratif pour établir qui est l'autre parent de l'enfant. Cette démarche se fait auprès des services du droit familial (familjerätten) de la commune de résidence. C'est à cette occasion que les parents peuvent ensemble demander l'autorité parentale conjointe.
La loi qui définit les responsabilités des parents/des titulaires de l'autorité parentale à l'égard de leurs enfants s'appelle le Code parental. Cette loi est entrée en vigueur en 1950. À l'époque, presque toutes les familles étaient composées d'une maman, d'un papa et d'un ou plusieurs enfants. Cela a influencé la rédaction de la loi. Mais aujourd'hui, les familles peuvent être composées de différentes manières et les enfants peuvent être eux aussi conçus de différentes manières. Une famille peut, par exemple, être composée de plus de deux parents mais, selon la loi, seulement une ou deux personnes peuvent être les parents légaux d'un enfant.
Comment être un bon parent ?
Les deux parents sont responsables de leurs enfants
Il est important que les deux parents s'engagent dans les soins à apporter à l'enfant et dans son développement et il est important que les deux soient impliqués dans les décisions qui concernent l'enfant. La Convention relative aux droits de l'enfant stipule que les enfants ont droit à leurs deux parents.
Ce principe s'applique depuis la naissance jusqu'à ce que l'enfant devienne majeur à l'âge de 18 ans.
Les parents ont la responsabilité conjointe de leurs enfants, même s'ils ne vivent pas ensemble. Le fait que les parents aient la responsabilité conjointe de l'enfant permet à l'enfant de se sentir mieux, de mieux se développer et d'avoir une meilleure relation avec ses deux parents.
La relation entre les deux parents est également importante pour que l'enfant et la famille se sentent bien. S'installer dans un nouveau pays peut avoir des conséquences sur la relation entre les parents. Discuter de la vie quotidienne et de la parentalité est un moyen de renforcer cette relation.
En plus des parents, bien d'autres adultes peuvent être importants pour la santé et le développement de l'enfant. Cela peut-être, par exemple, le cas des grands-parents, d'autres membres de la famille, des enseignant(e)s, des entraîneurs, des parents des amis ou du personnel non-enseignant de l'école.
Élever un enfant – la tâche la plus importante au monde
Être parent ou être proche d'un enfant peut être à la fois la plus belle et la plus difficile des missions. Beaucoup de choses peuvent vous affecter en tant que parent. Le stress, les besoins spéciaux de votre enfant, les exigences de votre entourage, les moments difficiles de la vie peuvent vous faire penser que vous ne faites pas le poids. Avoir besoin de soutien est tout à fait naturel. Personne n'est irréprochable et vous n'avez pas besoin d'être irréprochable pour être un bon parent ou pour bien remplir votre fonction d'adulte dans la vie d'un enfant.
Les enfants ont besoin de se sentir soutenus, protégés, aimés et respectés par leurs parents et les autres adultes de leur entourage. La façon dont un enfant est élevé a une grande importance pour la confiance en soi, l'estime de soi et le comportement de l'enfant. Les enfants ont besoin de beaucoup plus d'amour que de réprimandes. Les enfants qui ont une éducation aimante et empreinte de confiance et de sécurité réussissent généralement mieux à l'école et se sentent souvent bien dans leur tête à l'âge adulte.
Guider l'enfant, dire oui ou non à telle ou telle chose fait partie du rôle de parent. Mais les parents ne doivent jamais interdire - ni permettre - quoi que ce soit qui serait une atteinte aux droits de l'enfant.
Les enfants ont besoin de l'aide des adultes pour comprendre et gérer leurs émotions. Une personne adulte doit donc par exemple toujours expliquer à un enfant pourquoi elle dit non à telle ou telle chose.
Les enfants doivent également avoir la possibilité de participer à des activités organisées par l'école ou par d'autres structures. Les enfants comme les adultes se sentiront bien s'ils ont le sentiment de faire partie de la nouvelle société dans laquelle ils vont vivre et se développer.
Règles et routines dans la vie de l'enfant
Les enfants veulent et ont le droit de discuter des règles et des routines de la vie familiale avec leurs parents. Il peut s'agir des horaires pour dormir, des règles concernant l'utilisation de jeux informatiques, des devoirs scolaires, du brossage des dents, de la nécessité de faire de l'exercice, de l'alimentation et des boissons ou des limites autour de l'alcool et du tabac. Il peut être utile de discuter de ces sujets avec d'autres parents, pour définir des routines et des règles similaires pour vos enfants. Mais nous sommes tous différents. Les routines, les règles et les limites doivent être adaptées à la personnalité, à l'âge et à la maturité de l'enfant.
En tant que parent, vous devez également aider votre enfant à se développer, à prendre ses responsabilités et à se débrouiller seul. Certains enfants peuvent parfois avoir besoin de soutien et d'aide supplémentaires, par exemple pour trouver le calme et la tranquillité, pour faire les devoirs ou pour se sentir plus à l'aise dans leurs relations avec les autres. Posez des questions à votre enfant au sujet de ses ami(e)s, essayez de savoir s'il (ou elle) semble être isolé(e) ou en conflit avec d'autres enfants.
Il est interdit d'exercer une quelconque forme de violence envers un enfant
En Suède, la vision de l'éducation des enfants a beaucoup changé au cours des cent dernières années. Au début du 20ème siècle, de nombreux parents étaient très stricts et il était important que les enfants obéissent aux adultes. Battre ses enfants était pour beaucoup une partie naturelle de l'éducation des enfants. Mais depuis 1979, toute forme de violence à l'égard des enfants est strictement interdite en Suède.
Les enfants victimes de violence courent plus de risques d'avoir des problèmes de santé physique et mentale, que ce soit immédiatement après l'acte de violence ou plus tard, durant l'enfance et l'adolescence et une fois atteint l'âge adulte. Les enfants qui sont victimes de violences peuvent avoir plus de difficulté à établir des relations de confiance avec d'autres personnes et à maîtriser leurs émotions. Même de très jeunes enfants en garderont des séquelles s'ils sont victimes ou témoins de violences. Être victime de violence constitue toujours une violation grave de l'estime de soi de l'enfant.
Le congé parental – être à la maison avec un enfant
Prendre un congé parental signifie arrêter temporairement d'étudier ou de travailler pour s'occuper de son enfant. Lorsqu'on est en congé parental, on peut demander une allocation de congé parental à l'Agence suédoise de la sécurité sociale (Försäkringskassan). C'est une compensation du fait de ne pas pouvoir travailler ou étudier.
Les femmes comme les hommes peuvent suspendre leurs études ou leur activité professionnelle pour prendre un congé parental, mais plus de femmes que d'hommes le font. Afin d'encourager un plus grand nombre d'hommes à prendre un congé parental, un certain nombre de jours d'allocation ne peuvent pas être transférés d'un parent à l'autre (d'un titulaire de l'autorité parentale à l'autre). S'il n'y a qu'un(e) titulaire de l'autorité parentale, il/elle a le droit d'utiliser lui/elle-même tous les jours d'allocation.
Activités pendant le congé parental
Différentes activités vous sont proposées pendant votre congé parental si vous souhaitez rencontrer d'autres personnes qui sont aussi en congé parental.
Comment savoir quelles activités existent dans votre commune pour les parents qui sont en congé parental ?
Être parent d'un(e) adolescent(e)
On est adolescent quand on a entre 13 et 19 ans. C'est au cours de ces années que les jeunes deviennent plus indépendants. Ils peuvent commencer à penser davantage à leur identité, à qui ils sont et à ce qu'ils veulent être. Le parent/le titulaire de l'autorité parentale doit être présent pour aider et soutenir l'adolescent(e). Il est important de laisser l'adolescent(e) prendre ses propres décisions pour pouvoir devenir plus indépendant. Laissez votre adolescent(e) participer à la définition des règles de vie qui doivent s'appliquer.
À un moment donné, normalement entre huit et 14 ans, les enfants entrent dans la puberté, mais cela peut se produire plus tôt ou plus tard. La puberté est la période au cours de laquelle le corps se transforme pour passer de l'enfant à l'adulte. Les filles ont tendance à atteindre la puberté plus tôt que les garçons. Il est courant que les adolescents commencent alors à penser à leur sexualité et à leur corps. Parlez à votre enfant de UMO.se et de YOUMO.se, qui sont des sites d'information sur le corps, la sexualité et la santé pour les jeunes de 13 à 20 ans. Votre enfant peut également s'adresser au service de santé scolaire (elevhälsan) ou à un centre spécialisé pour les jeunes (ungdomsmottagning).
Si vous avez besoin de soutien dans votre rôle de parent ou si vous vous inquiétez pour votre adolescent(e), vous pouvez demander de l'aide. Vous pouvez, par exemple, parler avec d'autres adultes, adhérer à des groupes de parents ou contacter le service de santé scolaire, un centre spécialisé pour les jeunes ou votre centre de santé.
Comment les parents peuvent-ils parler à leur adolescent(e) de sentiments et de relations ?
Différentes façons de vivre et de fonder une famille
Nos normes et nos convictions nous disent qu'une famille doit répondre à certains critères. Il est facile de penser qu'une famille se compose d'une maman, d'un papa et d'un ou plusieurs enfants. Mais il y a beaucoup de façons différentes de vivre ensemble. Tous les couples ne choisissent pas d'avoir des enfants et une famille peut être composée de deux parents du même sexe, par exemple.
Le ménage le plus courant en Suède est un foyer composé d'une seule personne. Cela veut dire que cette personne habite seule. En Suède, 40 % de tous les ménages sont composés d'une seule personne.
Si vous êtes la seule personne adulte du foyer, vous êtes célibataire. On peut être célibataire avec ou sans enfants.
Lorsque des adultes qui ont des enfants divorcent, l'enfant peut soit résider en permanence chez l'un des parents, soit habiter alternativement chez l'un puis chez l'autre, par exemple toutes les deux semaines.
Si l'un des parents rencontre un nouveau ou une nouvelle partenaire qui a également des enfants et s'ils se décident à habiter ensemble, une grande famille se forme alors, composée d'enfants qui ont des parents différents. Une famille comme celle-ci est généralement appelée famille recomposée ou, en Suède, « famille bonus », puisqu'elle a de nouveaux membres en « bonus ». Les membres d'une famille bonus sont souvent appelés enfants bonus, frères et sœurs bonus et parents bonus.
Le mariage est l'union légitime de deux personnes. En Suède il faut avoir 18 ans pour pouvoir se marier. Cela fait partie de la législation. Cette loi vaut pour tout le monde en Suède, même les personnes qui ne sont pas des citoyens suédois. Dans d'autres pays il peut y avoir d'autres lois mais les autorités publiques suédoises n'admettent que les mariages qui suivent la loi suédoise.
En Suède le mariage est neutre au regard des sexes. Cela signifie que deux personnes du même sexe peuvent se marier. Un officier d'état civil ne peut pas refuser d'unir deux personnes de même sexe. Mais un célébrant appartenant à une congrégation religieuse, par exemple un pasteur de l'Église de Suède, peut refuser. En cas de refus, on peut demander à un autre prêtre de le faire.
En Suède, il est interdit de se marier avec un enfant. Il est également interdit de se marier avec plus d'une personne.
Pour les personnes mariées, c’est une loi appelée le Code du mariage qui s’applique. Le Code du mariage contient, entre autres, des règles sur la succession dans le cadre du mariage selon lesquelles le conjoint survivant a généralement un droit à héritage vis-à-vis du/de la défunt(e). Les enfants éventuels ont toujours un droit à héritage.
Quand deux personnes vivent ensemble en tant que couple sans être mariés, on appelle cela avoir un conjoint vivant dans le foyer, sambo.
En Suède et dans les pays nordiques, il est courant de vivre en union libre (sambo). Il est également courant d'avoir des enfants sans être marié(e). Une loi définit les conditions de l'union libre, cette loi s'appelle « sambolagen ». La loi sur l'union libre précise par exemple les règles relatives au logement qui est occupé par deux personnes qui vivent en union libre et aux biens qu'ils possèdent. Si l'une des deux décède, celle qui lui survit a le droit de rester dans le logement qu'elles avaient ensemble. Elle peut également hériter des objets que le couple possédait en commun dans ledit logement. Pour qu'elle puisse hériter d'autres actifs, comme par exemple de l'argent détenu sur un compte en banque, un testament doit avoir été rédigé dans ce sens.
Deux personnes peuvent avoir une relation qui, à bien des égards, ressemble à une union libre ou à un mariage, mais sans qu'elles vivent ensemble. En suédois, cela s'appelle être « särbo ».
À quoi peut ressembler une famille en Suède ?
Divorcer
Se séparer d'une autre personne peut être difficile, même pour les personnes qui ne sont pas mariées mais qui vivent ensemble, par exemple, en union libre. La vie change brusquement et de nombreuses décisions pratiques doivent être prises, surtout s'il y a des enfants dans la famille.
Un divorce et une séparation impliquant des enfants peuvent parfois conduire à des conflits au sujet du lieu de résidence habituel des enfants et de l'exercice du droit de visite. Lorsque deux parents ne sont pas d'accord et ont besoin d'aide pour arriver à une solution, ils peuvent s'adresser aux services du droit familial de la commune où ils résident. On peut y obtenir de l'aide avant et pendant la séparation.
Si vous voulez divorcer, vous devez contacter le tribunal de première instance dont dépend la commune où vous êtes domicilié(e) à l'état-civil. Le tribunal de première instance est une juridiction de premier degré. C'est auprès du tribunal de première instance que vous devez demander le divorce (skilsmässa). On utilise aussi le terme « dissolution de mariage » (äktenskapsskillnad).
Vous et votre partenaire pouvez déposer une demande conjointe. En Suède, il est possible de divorcer de la personne avec qui on est marié(e) même si celle-ci ne le veut pas. Dans ce cas, vous déposez une demande individuelle. Le service de consultation et de conseil familial (Familjerådgivningen) peut vous aider à faire les démarches.
Si votre partenaire et vous demandez le divorce ensemble et n'avez pas d'enfants, le tribunal de première instance peut prononcer le divorce par un jugement (une décision) en peu de temps. Si vous avez des enfants de moins de 16 ans ou si l'un d'entre vous ne veut pas divorcer, il faudra attendre l'expiration d'un délai de réflexion. Cela signifie que vous devez prendre le temps de vous demander si vous voulez vraiment divorcer. Le délai de réflexion est d'au moins six mois et au maximum d'un an. Il ne vous est pas demandé de continuer à vivre ensemble pendant la période de réflexion.
Si, au bout des six mois, vous souhaitez toujours divorcer, vous devez contacter vous-même le tribunal de première instance pour confirmer votre demande. C'est ce qu'on appelle finaliser le divorce. Si vous ne confirmez pas par courrier que vous souhaitez aller au bout de la procédure de divorce, le tribunal de première instance classera sans suite votre demande initiale. Ce qui signifie que votre demande de divorce initiale est annulée et que vous restez mariés. Si le tribunal de première instance soupçonne que l'un des époux a été forcé de se marier (mariage forcé), il peut prononcer le divorce immédiatement, sans délai de réflexion préalable.
Pourquoi pensez-vous que la loi prévoit que ceux qui veulent divorcer doivent attendre l'expiration d'une délai de réflexion ?
Les services du droit familial
Si vous divorcez et si vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord sur la résidence des enfants ou l'exercice du droit de visite, vous pouvez prendre contact avec les services du droit familial (Familjerätten). Le rôle des services du droit familial est d'aider les parents qui divorcent à trouver un terrain d'entente. Ce n'est pas un tribunal, c'est un service municipal de médiation. Les services du droit familial veillent à ce que l'intérêt supérieur de l'enfant soit au centre des préoccupations. Ils aident les parents à trouver les meilleures solutions pour l'enfant en ce qui concerne son lieu de résidence et les questions relatives à l'exercice de l'autorité parentale (c'est-à-dire qui doit prendre des décisions au sujet de l'enfant). Ils organisent pour cela ce que l'on appelle des entretiens collaboratifs. Le personnel des services du droit familial a un devoir de confidentialité.
Si, malgré l'aide des services du droit familial, vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord, vous pouvez vous adresser au tribunal de première instance. C'est alors le tribunal de première instance qui décidera où habitera l'enfant et auquel des deux parents sera confiée l'autorité parentale. Avant de prendre sa décision, le tribunal de première instance demande aux services du droit familial de votre commune de résidence d'ouvrir une enquête sociale et de lui présenter un rapport.