Les droits de l'enfant
Dernière mise à jour: 24/11-2023
Ce texte traite des droits de l’enfant. Il y a des enfants qui grandissent dans des pays en guerre, des enfants qui doivent travailler et des enfants qui n’ont pas le droit d’aller à l’école. Il y a aussi des enfants qui n’ont pas d’adultes qui se soucient d’eux, des enfants qui sont battus et des enfants qui n’ont rien à manger. Afin de protéger les enfants et leurs droits, les pays membres de l’ONU se sont mis d’accord sur un texte intitulé la Convention relative aux droits de l’enfant. On l’appelle aussi la Convention internationale des droits de l’enfant ou CIDE ou, en suédois, « barnkonventionen ».
Vous en saurez plus sur la CIDE et sur la manière dont la loi suédoise protège les enfants. Vous trouverez aussi des informations sur les différentes structures qui travaillent sur les questions relatives à l’intérêt supérieur de l’enfant.
La Convention relative aux droits de l'enfant
La Convention relative aux droits de l'enfant, aussi appelée CIDE, existe pour garantir à tous les enfants le respect de leurs droits. Les enfants sont tout particulièrement dépendants des adultes pour faire respecter leurs droits. Ils sont donc dans une situation de vulnérabilité. La convention stipule que tous les enfants sont des individus qui ont des droits propres.
La CIDE met l'accent sur l'enfant en tant qu'individu. Les enfants doivent être considérés comme des individus, ayant des besoins, des intérêts et des points de vue personnels.
La CIDE contient des droits qui s'appliquent à tous les enfants jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 18 ans. Ces droits sont, par exemple, le fait qu'un enfant a le droit d'être protégé de la guerre et de la maltraitance. Un enfant a également le droit à une vie privée. Cela signifie, par exemple, que les enfants ont le droit d'avoir des conversations privées avec leurs amis sans que les parents écoutent ou d'écrire un journal intime que les adultes n'ont pas à lire.
La CIDE contient également des règles. Tout pays qui signe la convention s'engage à suivre ces règles. La Suède et presque tous les autres pays du monde ont accepté de s'engager à respecter la Convention relative aux droits de l'enfant. La CIDE a force de loi en Suède.
Elle a été adoptée en 1989. La Suède l'a signée en 1990, mais avait commencé à travailler pour la reconnaissance des droits de l'enfant avant. Par exemple, dès 1950, en Suède, il était interdit aux enseignants de frapper leurs élèves et en 1979, il est devenu interdit aux parents de frapper leurs enfants. Depuis cette date, toute violence à l'égard des enfants est strictement interdite en Suède.
Les principes fondamentaux de la Convention relative aux droits de l'enfant
La Convention relative aux droits de l’enfant contient 54 règles, appelées articles. Tous les articles sont d’importance égale, mais quatre d’entre eux énoncent des principes qui doivent être pris en compte dans la lecture des autres articles.
Ces quatre articles définissent les principes fondamentaux de la CIDE :
- L'article 2 porte sur le fait que les enfants sont tous égaux en dignité et en droit. Aucun enfant ne doit donc faire l'objet de discrimination.
- L’article 3 porte sur ce qu’on appelle l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans toutes les décisions qui concernent un enfant, les instances politiques, les autorités publiques et les tribunaux.sont tenus de prendre en considération ce qui est le mieux pour l’enfant.
- L'article 6 porte sur le droit de tous les enfants à vivre et à se développer.
- L'article 12 porte sur le fait que les enfants ont le droit de s'exprimer et que les adultes doivent les écouter.
Il incombe aux autorités publiques et aux adultes de protéger les droits de l'enfant et d'écouter ce que l'enfant pense des décisions qui le concernent. Cela signifie, par exemple, que les enfants doivent pouvoir exprimer leur avis avant que soient prises des décisions qui affectent leur scolarité, leurs loisirs ou leur famille.
Réfléchissez à la protection dont vous pouviez bénéficier et aux droits qui étaient les vôtres quand vous étiez enfant.
Les enfants ont le droit d'être protégés contre la violence
Toute violence à l’égard d’enfants est interdite en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant et de la législation suédoise. Cela s’applique à la violence physique comme à la violence psychologique. La violence à l’égard des enfants peut prendre la forme de mauvais traitements, d’abus sexuels ou de mutilations génitales féminines.
Les mutilations génitales sont le plus souvent pratiquées sur des enfants âgés de quatre à 14 ans. Toute forme de mutilation génitale et d’excision des filles et des femmes est strictement interdite en Suède. Cette interdiction est absolue, même si la personne qui doit faire l’objet d’une telle pratique a, elle-même, dit qu’elle était d’accord. Toute personne qui procède à une excision ou à toute mutilation génitale féminine que ce soit, peut être condamnée à une peine de prison. On peut être condamné(e) en Suède même si l’excision s’est déroulée dans un autre pays. Les services sociaux peuvent prendre une décision d’interdiction de sortie du territoire s’ils estiment qu’il existe un risque pour qu’un enfant fasse l’objet d’une mutilation génitale.
Le Centre national contre les violences et l’oppression liées à l’honneur a publié une brochure sur l’excision et les mutilations génitales féminines. Cette brochure est disponible en plusieurs langues.
Le mariage d'enfants est interdit en Suède
Par mariage d'enfants, on entend qu'une personne de moins de 18 ans épouse soit une autre personne de moins de 18 ans, soit un adulte. Le mariage d'enfants est interdit en vertu de la Convention relative aux droits de l'enfant et de la législation suédoise. Cette interdiction s'applique également aux mariages d'enfants à l'étranger. Les mariages d'enfants effectués à l'étranger ne sont pas valides en Suède.
Le site hedersförtryck.se a réalisé un film sur le mariage forcé. Ce film est disponible en plusieurs langues.
Les structures qui travaillent sur les questions relatives à l'intérêt supérieur de l'enfant
En Suède, il existe plusieurs structures qui travaillent pour la défense de l'intérêt supérieur de l'enfant. Certaines fournissent aux enfants un soutien direct lorsqu'ils ont besoin d'aide. D'autres travaillent pour que le droit de l'enfant ait une plus grande place dans la société.
L'Ombudsman des enfants
L'Ombudsman des enfants est un service gouvernemental qui a pour fonction de veiller à ce que la Convention relative aux droits de l'enfant soit respectée dans toutes les sphères de la société. Les services de l'Ombudsman des enfants rendent compte au gouvernement des lacunes qui existent à ce sujet en Suède. Ils font également des suggestions sur la façon dont les lois suédoises peuvent être modifiées pour que les droits de l'enfant soient améliorés en Suède.
Bris
Barnens rätt i samhället ou, en abrégé Bris, est une organisation qui aide les enfants et les adolescents qui ont des problèmes et personne avec qui en parler. Ils peuvent appeler gratuitement le 116 111. Tous les moins de 18 ans peuvent appeler ce numéro pour parler de leurs problèmes à un adulte, quel que soit la nature de ces problèmes. Bris ne voit pas qui appelle. L'appel n'apparaîtra pas non plus sur la facture de téléphone. Bris peut également aider des adultes qui s'inquiètent pour leurs enfants. Les adultes peuvent joindre Bris au 077-150 50 50.
Rädda barnen
Rädda Barnen est la section suédoise de Save the Children, une ONG qui existe dans de nombreux pays. En Suède, elle est présente dans presque toutes les communes. Ils travaillent pour que la Convention relative aux droits de l'enfant devienne une réalité dans le monde entier. En Suède, Rädda barnen fait un travail d'explication et d'information auprès des instances politiques, des décideurs à tous les niveaux, des parents et des adultes en général. Ils offrent également un soutien et une protection aux enfants qui se retrouvent dans des situations difficiles.