Les droits des personnes LGBTQI
Dernière mise à jour : 16/11-2023
Ce texte porte sur l’orientation sexuelle et les droits des personnes LGBTQI. En Suède, on a le droit d’aimer et d’avoir une relation amoureuse avec qui on veut. Vous pouvez aussi bien vous marier avec une personne du même sexe que vous qu’avec une personne d’un autre sexe. Il existe des lois qui protègent le droit d’aimer qui on veut.
Le texte définira le terme LGBTQI. On abordera également la question de la discrimination à l’égard des personnes LGBTQI et de leur situation en Suède.
Que signifie LGBTQI ?
LGBTQI est un acronyme qui signifie lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexués. Un symbole important du mouvement LGBTQI est le drapeau arc-en-ciel. Il représente la fierté, la diversité, la tolérance et le respect pour tous les êtres humains. Il est également utilisé par beaucoup pour soutenir les personnes LGBTQI. Connaissez-vous ce drapeau ?
La notion d'orientation sexuelle est relative au(x) sexe(s) par le(s)quel(s) on se sent attiré(e) ou dont on peut tomber amoureux(-se). Une personne homosexuelle est attirée ou peut tomber amoureuse de personnes du même sexe. Une personne bisexuelle est attirée ou peut tomber amoureuse d'hommes ou de femmes. Une personne hétérosexuelle est attirée ou peut tomber amoureuse d'une personne du sexe opposé.
Tout le monde a aussi ce qu'on appelle une identité de genre. On peut exprimer son identité de genre de différentes façons. Une personne transgenre est une personne qui se sent ou veut s'exprimer comme appartenant à un sexe autre que celui qu'elle avait à la naissance. Certaines personnes transgenres peuvent également vouloir modifier leur corps ou changer leur sexe juridique. Cela peut être, par exemple, une personne née femme qui ne pense pas que cela corresponde à ce qu'elle ressent et qui veut vivre dans le corps d'un homme.
Chacun(e) est libre de se dire homosexuel(le), bisexuel(le), hétérosexuel(le) ou autre chose. Certaines personnes qui ne veulent pas définir leur sexe ou leur sexualité se disent queer.
Une personne intersexuée a des caractéristiques physiques qui font que son apparence physique n'est pas sexospécifique selon les normes de la société en matière de genre. Ces normes impliquent que les gens ont des idées précises de ce qui caractérise un corps féminin ou un corps masculin.
Les questions LGBTQI au niveau mondial
L'ONU a décidé que personne ne devait être victime de discrimination du fait de son orientation sexuelle ou son identité de genre. La Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies dit que tous les êtres humains sont égaux en dignité et en droits.
L'Union européenne (UE) a, elle aussi, décidé que personne ne doit faire l'objet de discrimination. La Charte des droits fondamentaux de l'UE interdit la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Cela signifie que les personnes LGBTQI ne doivent pas être moins bien traitées que les autres à l'hôpital, dans les écoles, sur les lieux de travail, ni dans n'importe quelle sphère de la société.
La discrimination à l'égard des personnes LGBTQI
Partout dans le monde, les membres de la communauté LGBTQI souffrent de discrimination, de harcèlement et d'abus. En Suède aussi, les personnes LGBTQI sont davantage que les autres victimes d'intimidation, de menaces et de violences. La violence et la discrimination peuvent prendre différentes formes. Un garçon peut se fait tabasser parce qu'il a une histoire d'amour avec un autre garçon. Une personne transgenre peut se voit refuser un emploi à cause de son identité de genre.
Dans de nombreux pays, l'homosexualité est interdite et, dans certains d'entre eux, elle peut même être punie de mort. Ce n'est pas le cas en Suède. En Suède, la discrimination pour cause d'orientation sexuelle, d'identité de genre et d'expression de genre est interdite. C'est ce que dit explicitement la loi sur la discrimination.
La situation s'est améliorée en Suède
La situation des personnes LGBTQI s'est améliorée en Suède. Mais il n'y a pas si longtemps, les droits des LGBTQI étaient encore limités. Jusqu'en 1944, l'homosexualité était un délit en Suède. Ce n'est qu'en 1979 que la Direction nationale de la santé et des affaires sociales a retiré l'homosexualité de la liste des maladies.
Entre 1972 et 2013, l'État exigeait que les personnes transgenres qui voulaient changer de sexe se fassent stériliser, c'est-à-dire n'aient plus la possibilité d'avoir des enfants. Plus de 600 personnes ont ainsi été stérilisées. En 2018, le gouvernement a décidé que les personnes stérilisées contre leur volonté allaient être indemnisées pour le traitement que l'État les a obligé à suivre.
Depuis 2003, les couples homosexuels ont le droit d'adopter des enfants. Depuis 2009, les couples homosexuels peuvent se marier au sein de l'Église de Suède.
Bien que les lois et les attitudes se soient améliorées, de nombreux membres de la communauté LGBTQI sont toujours victimes de discrimination. La lutte pour les droits des personnes LGBTQI continue donc. Chaque année, des Marches des Fiertés sont organisés en Suède. La plus grande a lieu à Stockholm. C'est une fête pour célébrer la lutte pour l'émancipation, l'égalité et le droit d'aimer qui l'on veut. C'est aussi une occasion d'attirer l'attention sur les discriminations dont sont victimes les personnes LGBTQI.
L'association RFSL travaille pour rendre la société meilleure pour la communauté LGBTQI. RFSL est présente dans de nombreux endroits en Suède et a également des projets pour les nouveaux arrivants.